224

Et voici un extrait de la leçon inaugurale du Dalaï-lama au Collège de France :

« Je sais bien que la culture occidentale n’accepte pas facilement le concept de réincarnation. Elle juge cette idée puérile, irrationnelle. C’est seulement en adoptant un discours logique que je pourrai convaincre vos esprits méthodiques.

Alors je vous invite à réfléchir. Ne connaissez-vous pas, dans votre entourage plus ou moins proche, un certain nombre de connards et de connasses ? Et parmi ces personnes, n’y en a-t-il par certaines qui dépassent les autres dans la connerie, qui les surpassent allègrement ? Ne vous êtes-vous jamais posés la question : mais comment fait-il pour être aussi con, ou comment fait-elle pour être aussi conne ? Vous vous êtes posé la question, oui, mais ensuite, emportés par le flux incessant des événements, vous n’avez pas pris le temps d’y répondre.

Alors, encore une fois, je vous invite à réfléchir. Concentrez-vous sur l’image de la personne la plus conne que vous connaissiez. Cette personne, qui est la fois bête, méchante, envahissante, ridicule, ignorante, mesquine, énervante, indécrottable et incurable, cette personne, pensez-vous qu’elle ait pris des cours de connerie ? Non, n’est-ce pas ? Même après trente ans de cours intensifs, même en ayant commencé très jeune, on ne peut parvenir à un tel niveau de connerie. Et en admettant qu’elle soit née très conne, cette personne, on ne peut raisonnablement penser qu’elle ait pu atteindre un tel niveau de connerie à son âge. Alors ? Alors elle était déjà conne dans une vie passée ! Et elle continue sur sa lancée. Voilà l’explication. Et voilà bien la preuve que la réincarnation existe. »

(Publié dans le Magazine spirituel, No. 202.)

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Une jeune admiratrice m’écrit pour me demander, après les compliments d’usage et des propositions assez osées que je me dois de repousser poliment malgré le sérieux et l’ardeur avec laquelle elles sont faites si j’en juge par les photos jointes à l’envoi, une jeune admiratrice, donc, me demande si j’ai une sensibilité écologique.

Je vous réponds avec d’autant plus d’empressement, chère Yvette, qu’il s’agit là d’un thème négligé dans ce blog, mea culpa. Alors, oui, j’ai une sensibilité écologique : cela fait des années que je ne mange plus de phoque.

217

Le Pape prit alors une décision courageuse qui stupéfia le monde et qui lui valut d’être accusé de trahison par les fractions intégristes de son propre camp. Il savait cependant qu’il pouvait compter sur le soutien de la majeure partie des instances dirigeantes internationales. On vit jusqu’à la Présidente de la FIFA, Ségolène Royal, saluer « cette décision courageuse et exemplaire, qui illustre de façon éclatante les deux principes qui nous permettront de sauver notre planète : le principe de solidarité et celui de développement durable. Le Pape nous montre la voie. Et le monde du football le soutient dans son combat. »

Car c’était un véritable combat qu’avait mené Sa Sainteté pour imposer à ses cardinaux l’autorisation et l’encouragement au mariage et à la copulation pour les curés catholiques. Ces derniers n’étaient certes autorisés à se marier qu’avec des nonnes et le coït hors mariage restait sévèrement condamné mais on savait qu’il serait très difficile d’exercer un contrôle strict. De même, on se doutait bien que certains feraient usage du préservatif, toujours interdit par le Pape.

Malgré ces menaces qui pouvaient mettre en péril l’intégrité du programme de « reconquête catholique par la reproduction naturelle », la suite des événements donna raison au Pape. Au bout d’un an, les premiers résultats dépassaient largement les projections les plus optimistes. Certes, on constata des dérapages ici ou là. La Vendée, notamment, connut de nombreux cas de grossesses suspectes parmi les femmes de notables mais les curés se reproduisaient, c’était le principal. « L’Église catholique reprend du poil de la bite » titrait Libération.

Les gauchistes avaient beau jeu de moquer la politique du Pape. Aujourd’hui, on sait bien que c’est grâce à ce Pape visionnaire que fut sauvée l’espèce des bouffe-curés. N’oublions pas que, faute de curés, cette espèce était menacée d’extinction totale.

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Il faut reconnaître que les méthodes de l’Église catholique du seizième siècle étaient loin d’être orthodoxes. D’un autre côté, les manières de l’Église orthodoxe n’étaient pas très catholiques. Face à cette situation, certains se sont sentis obligés de protester.

Alors, Jésus, qui avait encore bu, s’adressa à Simon et lui dit : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église ». Gêné, le brave Simon acquiesça gentiment pour ne pas froisser son ami. La vérité est qu’il n’y comprenait rien. En effet, non seulement il s’appelait Simon et non pas Pierre, mais, en plus, il ne parlait pas un mot de français.

La dernière fois, ils s’étaient déplacés pour rien. Pas question de se faire avoir une fois de plus. Du coup, personne ne se présenta au deuxième enterrement de Lazare.

212

« (…) Le randonneur adulte qui ne craint pas de sortir des sentiers battus pourra alors couper par le sud-est au fond à gauche, juste après la statue équestre du connétable Chevillard partant pour les Croisades (cf. annexe 33 au sujet de l’histoire rocambolesque de cette statue), puis, en prenant garde de ne pas déraper sur les galets, particulièrement glissants à cet endroit, longer la faille dite « de la dame bleue » jusqu’au refuge de la Mère Suzanne, laquelle se fera un plaisir d’offrir au touriste égaré une tasse de sa fameuse tisane de gentiane. Le voyageur fourbu risque de très peu dormir car les parages sont bruyants du fait de la construction nocturne du TNA (Tunnel de la Nouvelle Autoroute), chantier titanesque initié en 1981 dont l’achèvement est prévu pour mai 2024.

Le lendemain, il est fortement conseillé de se lever avant l’aube et de quitter le refuge entre 5h00 et 6h00 afin de profiter de la fraîcheur des premières heures du jour. L’ascension du Mont Gris se fait en descendant à reculons sur près de 3 000 mètres jusqu’à déboucher sur la plaine où les Ardennes se jettent dans la Champagne en un spectacle digne d’un son et lumière de Pink Floyd. Au printemps, le promeneur non prévenu sera surpris de la quantité de crabes entassés sous les chênes millénaires du Vaudois. Nous le renvoyons à l’annexe 34 pour plus de détails sur cette tradition régionale étrange. En été il n’y a rien de spécial à voir. En automne, l’aventurier attentif saura déceler parmi les hennissements des chevaux sauvages le chant de la bergeronnette cendrée. En hiver, s’il est chanceux et suffisamment discret, le voyeur expérimenté pourra observer en silence le spectacle rare d’un officier nazi sodomisant une cantatrice russe. Ponctuée de râles rauques et de trilles enchanteresses, la scène enivrante nous réconcilie avec le miracle de la vie.

Ensuite, reprendre le périphérique jusqu’à l’A12. Péage de 43 euros. Bistrot au kilomètre 284, avec un petit muscadet pas mal. Attention aux flics. »

(extrait de La France des randonneurs / Tome 1 : Champagne-Ardenne et autres).

211

Le verdict était sans appel. Reconnu coupable de harcèlement sexuel pendant plus de dix ans sur la personne consentante et multi-orgasmante de son épouse, Monsieur Albert était condamné à trois enfants, assorti d’une période de sûreté de vingt ans.

En cas de récidive, une peine additionnelle était prévue, pouvant aller jusqu’à trois paires de jumeaux fermes.