Si quieres la paz, prepara las galletas.

 

(las de envoltura morada, con chocolate adentro)

Puis, vers l’âge de cinq ans, le petit humain fait l’apprentissage des éléments de base de la géopolitique. À ce stade, on considère comme acquises les compétences diplomatiques.

« Maman, comme moi et Leo on se bat, si tu nous mets une vidéo on va se calmer. » (Santiago)

Te voilà père de trois garçons.

Tu ne le sais pas encore mais demain matin, vers 7h00, tu quitteras un appartement en proie aux flammes et tu sauteras du cinquième étage (l’ascenseur aura explosé).

Tu piloteras une navette spatiale sur le périphérique. Tes trois artilleurs laisseront dans le sillage de la navette une demi-douzaine d’assaillants calcinés.

Il te faudra mettre pied à terre pour traverser le fleuve en crue.

Tu profiteras de l’embouteillage pour te faufiler parmi les dinosaures, et tu en sortiras sain et sauf, une fois de plus ; la boulangère ne s’en étonnera pas.

S’il pleut, il est possible que tu sois sérieusement blessé, ou que tu meures, aux portes de l’école. Il faudra bien qu’on t’abandonne.

Tu arriveras en retard au bureau.

 

Santiago me montre sa peinture.

Lui : C’est une île !
Moi : C’est bien, elle est belle, cette île. Mais où est l’eau? Où est la mer?
Lui : C’est marée basse.

Leonardo (2 ans) est bien câlinou ce matin.

Moi : Tu veux un bisou ?

Lui : Non. Un bonbon.

 

 

Leonardo, deux ans, ne dit pas « couche » mais « cacouche ».

Il n’a pas tort.

Ian Valentino (6 ans) : « Mais qui a inventé le nom des choses ? »