457

J’ai longtemps été inactif sur ce blog. C’est que j’ai été tout entier absorbé dans mon projet de réforme du dictionnaire de la langue française. Et croyez-moi, il y a du travail.

Il est certains mots erronés. C’est le cas de phalène. Il est évident que le mot phalène ne correspond pas. Il est donc erroné. CQFD.

La phalène, un papillon de nuit ? Allons donc ! La phalène réelle, la phalène authentique ne peut être qu’une phalène de parafluie. Cela saute aux yeux, cela saute à l’oreilles, cela saute au sens ! Il n’est de phalène que de parafluie.

445

On dira ce que l’on voudra de Pénélope et François F., cela n’enlève rien à l’intérêt que tout économiste conséquent devrait porter à l’expérience concrète qu’ils ont menée sur le terrain de la lutte pour l’emploi, n’hésitant pas à s’investir personnellement dans le processus.

Peut-être est-il temps de s’affranchir des mièvreries morales qui ne font qu’entraver la marche du progrès. Peut-être le temps est-il venu de mettre en œuvre le revenu réel d’assistant parlementaire fictif universel.

 

 

436

Ma femme et moi avions fait l’achat d’un très belle litote blanche à la foire de Verrières, achat impulsif à vrai dire, qui, sur le chemin du retour, ne laissa la place qu’à un long silence de résignation pour moi et une vaine tentative de rationalisation de l’acte pour ma femme.

Arrivés dans notre modeste appartement déjà trop petit pour contenir les centaines d’articles inutiles qui s’y accumulaient depuis presque dix ans, nous eûmes un moment de découragement. Puis ce fut l’illumination, la solution tombée du ciel, lorsque notre fils sortit de sa chambre et nous offrit du haut de ses sept ans son plus beau sourire.

Hélas, à l’euphorie des premières semaines, succéda, lentement mais sûrement, la force de l’habitude, l’étreinte de l’addiction, la poigne de la compulsion.

Au bout de six mois, il fallut nous rendre à l’évidence : l’argent que nous avions gagné en vendant notre fils n’avait servi qu’à acheter de nouveaux objets inutiles, anaphores, cheptels, entretoises, livres, catachrèses et autres ridoirs, lesquels avaient rapidement emplis la chambre laissée vide. Bref, retour à la case départ. Et Kevin commençait à nous manquer.