De l’avis général, Monsieur Robert portait la poisse à quiconque croisait son chemin.
Aussi, nombreux furent ceux qui poussèrent un discret mais sincère soupir de soulagement lorsqu’il se suicida. Le poids-lourd sous lequel il s’était jeté avait beau rouler à la vitesse règlementaire, Monsieur Robert était mort sur le coup.
Il y avait pas de témoin et Monsieur Robert avait omis de rédiger une lettre expliquant son geste. Innocent mais sous le choc, le conducteur du camion fut incapable de se défendre et passa trois ans en prison pour homicide involontaire, à la suite desquels, sa femme l’ayant quitté et ses enfants renié, il sombra dans la dépression.
Poisse, donc.