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Si vous avez la chance, un jour, de visiter le Château des ducs de Bretagne, à Nantes, il vous sera donné de lire, sitôt franchi le pont-levis, un court texte introductif gravé sur une sobre plaque de plastique acrylique.

Vous y apprendrez que l’imposant édifice « fut construit à la fin du 15è siècle par François II et sa fille, Anne de Bretagne. »

Il n’est point précisé cependant s’il fut reproché à ce François-ci d’avoir embauché un membre de sa famille.

Quoi qu’il en soit, vu le résultat, on peut difficilement parler d’emploi fictif. Quatre bras ne furent certainement pas de trop pour creuser de telles douves et édifier de tels remparts.

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C’est sur son lit de mort que l’écrivain nobélisé confia dans un soupir désabusé : « Et puis vous savez, ces haies de glycine que j’ai mises dans tous mes livres, ces fameuses haies de glycine à l’ombre desquelles se jouent presque tous les drames qui ponctuent mon œuvre, hein, la mort de Jacques, le viol de Ségolène, les retrouvailles des jumeaux, la naissance de François, etc., ces haies de glycine dont on a dit qu’elles étaient un personnage à part entière, il y a même eu des thèses sur ces haies de glycine, voyez, bon, eh bien je vais vous dire, je peux le dire maintenant, hein, je sais même pas à quoi ça ressemble, la glycine. »