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Pas assez de clics sur votre page web pour attirer les annonceurs ?

Faites comme moi, ajoutez, bien en vue sur votre site, un encadré dans le style des bannières publicitaires, avec ce message : « cliquez ici pour obtenir gratuitement le nouveau remède miracle contre la maladie de Parkinson ».

Les résultats sont impressionnants.

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Je déteste mon voisin – sentiment tout à fait légitime fondé sur une analyse rationnelle dont les conclusions reposent sur un protocole expérimental rigoureux ayant mis en évidence chez le sujet un taux de nuisance effective pouvant atteindre jusqu’à huit fois le taux de nuisance normal de l’abruti moyen – mais son fils, Jean-Kévin, doit-il en subir les conséquences ?

Certes non.

Et puisqu’il fêtera demain ses 3 ans, je lui offrirai un sifflet et un tambour.

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Je suis végétarien par procuration.

Je confie à la vache, mieux armée que moi pour ces tâches, le soin de brouter, ruminer, digérer et assimiler une succulente herbe verte, naturellement riche en fibres et en oligo-éléments.

Puis, beauté de la chaîne alimentaire, je déguste la vache pour jouir à mon tour des bienfaits de cette succulente herbe verte, en veillant à l’accompagner exclusivement d’aliments d’origine végétale, tels que des pommes de terre frites, de la moutarde et du jus de raisin fermenté vieilli en fût de chêne.

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L’Association des culs-de-jatte de France a exigé le retrait de tous les exemplaires du « Kâmasûtra pour tous » en vente actuellement dans les librairies, au motif que cet ouvrage est considéré comme discriminatoire pour cette catégorie de citoyens puisque les illustrations photographiques des positions décrites mettent en scène exclusivement des hommes et des femmes dotées de deux jambes.

À cet effet, une pétition a été lancée sur les réseaux sociaux. Sans succès, hélas. L’action du filtre anti gros mots de Facebook a certainement empêché que cet « Appel au respect des *** de jatte » reçoive l’attention qu’il mérite.

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On m’avait signalé la présence d’un « escalier qui monte au cinquième » et, effectivement, je l’aperçus, dans la pénombre, au moment où j’entrais prestement dans l’ascenseur.

Quelle ne fut pas ma surprise, quelques secondes plus tard, lorsque les portes automatiques s’ouvrirent sur le cinquième étage : l’escalier m’avait précédé. On ne m’avait pas menti, il était diablement rapide.

Je sortis sans faire de bruit et parvins à le semer dans le couloir.