« J’ai changé. »
On prononce généralement ces quelques mots sur un ton grave, conscient que quelque chose, là, est sérieux ; ou devrait l’être.
On est pourtant loin d’éprouver le vertige existentiel que recèle cette affirmation. Car, enfin, si je a changé, si je n’est pas le même… Qui parle ? L’autre ? De quel droit ? Et que fait-il ici ? Et qui était-il, déjà ?
Peut-être que, plus simplement, on n’a pas changé.