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J’ai recu de nombreuses lettres d’admirateurs et d’admiratrices me pressant de continuer au plus vite, je cite, « cette épopée qui aura bientôt sa place dans les manuels de littérature ». Comment nier qu’on se lasse peu de l’enthousiasme d’autrui (pourtant forme reconnue de débilité) lorsque celui-ci nous conforte dans notre vice privé et nous encourage à le rendre public depuis notre terrier molletonné ?

À ce stade de l’euphorie, mon esprit enfiévré est soudainement saisi par ce qu’on appelle l’éthique, sentiment à la fois diffus, variable et magique qu’on trouve en abondance dans les civilisations avancées. Et l’éthique impose de reconnaître sa dette. Donc, je tiens à souligner ici que ce blog ne serait pas ce qu’il est sans l’exemple de l’Autofictif, bien connu blog d’Éric Chevillard (http://l-autofictif.over-blog.com/). Aurais-je eu l’idée de bloguer de la sorte si je n’avais pas lu les plus de 2000 livraisons quasi quotidiennes de Chevillard ? Pas sûr. Ce dernier s’en remettra-t-il ?

Voilà, j’ai rendu à César, le reste m’appartient.